Le cours d’A - Partie 2

Partie 2

— Qui a déjà pratiqué l’anal ?

Je lève la main, accompagné de quatre ou cinq autres hommes. Environ la moitié de la classe. Le blondinet, lui, garde ses mains sagement sur son bureau. Il n’a pas encore eu cette expérience, visiblement, il est vraiment là pour apprendre. Lilou note la situation sans afficher la moindre surprise. Elle déroule le contenu de son cours comme une ritournelle bien rodée.

Les bases. Longues. Un peu ennuyeuses. Elle projette une planche anatomique sur le mur et commence à parler du périnée, des muscles pelviens… Un véritable cours de SVT pour adultes. Mon esprit vagabonde un instant, mais Lilou sait comment recentrer notre attention. Elle enchaîne avec les classiques : les erreurs à ne jamais commettre, puis la meilleure façon de s’y prendre. C’est alors qu’elle sort un énorme mannequin en silicone, un cul de taille réelle qu’elle pose sur son bureau, bien en évidence au centre de la pièce.

L’objet est visiblement conçu pour la masturbation masculine. Deux orifices y sont sculptés : un anus et un vagin. D’un coup, on entre dans le vif du sujet. Le temps semble s’accélérer. Je me surprends à oublier où je suis, absorbé par ses explications. Hypnotisé. Lilou glisse ses doigts sur le "Jelly cul", illustrant ses propos. Et sans même m’en rendre compte, je commence à bander.

— Comme je vous l’ai expliqué, cette zone ne doit jamais être brusquée, attaquée ou forcée, commence-t-elle, tout en appuyant ses mots de gestes précis. C’est un muscle capricieux, qui demande à être apprivoisé. Il faut gagner sa confiance, prouver que vous êtes fiable, montrer que vous êtes là pour le plaisir, rien de plus.

Elle ouvre un tube de lubrifiant et en fait couler une dose généreuse sur le mannequin. Avec une lenteur mesurée, elle commence à masser, d’abord du bout des doigts, puis avec toute sa paume qu’elle laisse glisser doucement entre les fesses.

— Le lubrifiant est indispensable, continue-t-elle. Oubliez tout le reste : salive, cyprine, huile de coco, ou même le sperme… NON ! Prenez du lubrifiant, c’est tout. Et le massage est crucial. Si vous faites une erreur, si vous forcez ou brusquez, la confiance est rompue. Et croyez-moi, une fois que c’est fermé… c’est fermé. Au moins pour la soirée.

Elle poursuit, montrant différents gestes qu’elle explique avec précision. Ses mouvements sont fluides, presque gracieux. Comme un idiot, je prends des notes. Je ne peux détacher mes yeux de ses mains, fascinées par la manière dont elles dansent sur ce mannequin, glissant avec élégance dans cette raie de silicone. Un moment, une pensée furtive me traverse l’esprit : Et si je lui laissais mon propre corps pour faire la démonstration ? Mais je chasse vite cette idée. Je suis là pour apprendre à donner, pas pour apprendre à recevoir. C’est sûrement un autre cours… peut-être que je reviendrai. Bordel, ce n’est même pas fini que j’ai déjà envie de revenir.

Je réalise alors à quel point je suis excité. Je gigote sur ma chaise, tentant désespérément de trouver une position confortable malgré l’évidente tension entre mes jambes. C’est à cet instant que Lilou sort un gode de son sac. Pas n’importe quel gode : une reproduction presque parfaite d’un pénis en érection. Tout y est. La verge tendue, le gland lisse et brillant, les veines saillantes, même les testicules semblent palpablement réalistes. Une ventouse à la base complète l’ensemble.

— Nous allons maintenant aborder la préparation avec votre sexe, annonce-t-elle avec assurance. Le mannequin a ses limites en termes de démonstration, mais il me permettra de vous montrer les bases.

Elle fixe le gode sur la table avec la ventouse, puis reprend ses explications.

— L’objectif de ce cours est que vous repartiez avec des informations concrètes. Je vous montrerai également l’impact des positions, du rythme, des mouvements et des inclinaisons. Tout cela sera plus clair dans la dernière partie.

Elle s’interrompt, un sourire presque malicieux au coin des lèvres.

— Et pour répondre à la question que beaucoup se posent sans oser la formuler : tous les exercices seront effectués sur moi.

Un frisson traverse la pièce. C’est comme si le temps s’arrêtait un instant.

— Mais avant cela, laissez-moi vous montrer les derniers gestes de préparation avec le gode, conclut-elle. Ensuite, nous passerons enfin à la pratique.