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le Cocon de lecture érotique
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La bête et le feu - Partie 4/6
Ce que je n’arrivais pas à dire, c’était ça : Qu’il me faisait peur, et que cette peur faisait naître autre chose. Quelque chose de chaud, de sourd, de très bas. Quelque chose qui battait entre mes jambes. Il me suffisait de le regarder, sa carrure, sa barbe, son silence.
Il ne faisait rien ; et c’était pire. Parce que je projetais tout.
Et si je lui disais ?
La bête et le feu - Partie 3/6
Je me suis réveillée à l’aube, raide, la gorge sèche. J’avais dormi tout habillée, sans bouger. J’avais résisté longtemps, lutté contre le sommeil… mais j’avais fini par lâcher prise. De toute façon, endormie ou non, je n’aurais rien pu faire contre lui…
La bête et le feu - Partie 2/6
J’ai chassé ces idées noires. De toute façon, il était là. Plus vite il serait soigné, plus vite il partirait. Je me suis accroupie devant lui, évitant soigneusement son regard, et j’ai découpé la manche. Le tissu était trempé, collé à la peau. Il n’a pas bronché. Mais quand j’ai passé le coton sur la plaie, il a grimacé. Puis j’ai entendu un grognement. J’ai sursauté. Instinctivement, j’ai reculé et je suis tombée sur les fesses, face à lui.
Nos regards se sont croisés, et j’ai été saisie par ce que j’y ai vu.
La bête et le feu - Partie 1/6
Je n’avais pas le temps de réfléchir. J’ai attrapé un couteau de cuisine, que j’ai caché dans mon dos, et je me suis dirigée vers la porte. La poignée était glacée. J’ai tourné le verrou, le cœur battant comme celui d’une bête qu’on traque et après une dernière hésitation, j’ai ouvert.
TE DEUM - Partie 7/7 Le Sacre
Le Maître ne disait rien, mais son regard était une caresse. Une approbation. Un feu tranquille.
Quand il a tendu la main, nous avons rampé jusqu’à lui. À genoux, en miroir, trouvant une place entre ses jambes.
TE DEUM - Partie 6/7 L’Onction
— As-tu faim ? a-t-il demandé.
J’ai baissé les yeux.
— Oui, Maître.
— As-tu soif ?
Ma gorge a tremblé.
— Oui, Maître.
Il a retiré lentement son pantalon, m’offrant sa nudité comme un premier cadeau.
TE DEUM - Partie 5/7 La Supplication
J’ai attendu, à genoux, mains à plat, respiration lente. Il a parlé le premier. Sa voix grave m’a traversée comme une onde :
— Qu’est-ce que tu es venue chercher ici ?
J’ai levé les yeux, pas vers lui, mais vers la flamme. Puis j’ai parlé, d’une voix basse, mais ferme.
— Je veux vous servir.
Un silence.
— Pourquoi ? a-t-il demandé.
TE DEUM - Partie 4/7 L’Epectase
J’ai fermé les yeux. Un frisson m’a traversée. Élise s’est avancée, silencieuse et nue, avec cette grâce qui ne cesse jamais de me submerger. Elle s’est agenouillée à mes pieds, les mains à plat sur le sol.
— Montre-lui comment on se donne, a dit le Maître.
TE DEUM - Partie 3/7 L’Oraison
Le matin, je me suis réveillée et je me suis immédiatement mise à genoux. La pièce était baignée d’une lumière blanche, neuve. Il faisait frais. Sur le petit tissu en lin, devant moi, le collier noir avait été déplacé : il était ouvert, comme une invitation. Je ne l’ai pas touché. Je savais qu’on ne s’empare pas d’un symbole. On attend qu’il vous soit donné.
TE DEUM - Partie 2/7 La Piété
Je suis entrée derrière Élise, en silence. Elle m’a désigné un coussin contre le mur, et j’ai compris : ce serait mon autel. Je me suis installée comme elle me l’avait montré dans l’après-midi. À genoux. Mains posées sur les cuisses. Dos droit. Tête inclinée. Silencieuse. Réceptive.
Il est entré sans un mot. Et pourtant, tout a changé…
TE DEUM - Partie 1/7 Le Rite
— Bienvenue, m’a-t-elle dit, sa voix douce et claire.
Elle m’a guidée dans les couloirs. Je n’ai posé aucune question, je l’ai écoutée.
— Ici, tu es une offrande, a-t-elle murmuré. Tu es déjà à lui, mais tu vas apprendre à le devenir vraiment.
Je n’ai pas répondu. J’ai juste fermé les yeux. Et respiré.
Depuis cette nuit
Je m'approche, je soulève la nappe et je me glisse sous la table, que le jeu commence !Ils sont huit, entièrement nus, assis autour d’une grande table rectangulaire couverte d’une nappe blanche qui descend presque jusqu’au sol. Des assiettes fleuries égaient la surface immaculée comme de vrais bouquets, les entrées viennent juste d’être servies. Je n’ai ni assiette, ni couverts, et pourtant j’ai extrêmement faim. Je suis debout, je baisse les yeux : moi aussi je suis nue. Je les regarde, ils commencent à manger quand Étienne m’adresse la parole :
— Léna, qu’est-ce que tu attends ? À table, dépêche-toi !
Je m’approche, soulève la nappe et je me glisse sous la table. Que le jeu commence !
Toucher la terre - Partie 6/6 L’APPRIVOISER
Le lendemain matin, la maison était silencieuse. Mila se réveilla tard, nue dans ses draps, le corps encore marqué par la veille. Ses cuisses étaient douloureuses, son ventre vide, sa peau sensible au moindre courant d’air. Elle resta longtemps allongée, les yeux ouverts, à écouter les cigales qui reprenaient leur place dans l’air chaud. Elle pensait à lui…
Toucher la terre - Partie 5/6 LE TONNERRE
Mila avança d’un pas. Puis deux.
Elle s’arrêta juste devant lui. Sa chemise trempée collait à son torse, à ses bras larges, à son ventre ferme. Il sentait la pluie, la terre, le vent, le mâle. Il leva une main, lentement. Hésita. Puis toucha sa joue. Mila se figea. Sa main était chaude, rêche, vivante. Il effleura son visage. Puis ses lèvres.
Toucher la terre - Partie 4/6 LE SILENCE BRÛLE
Mila tenta de ne pas y penser. Elle photographia les paysages, les pierres, les branches tordues d’oliviers. Mais tout lui semblait terne, vide. Elle essayait de se convaincre qu’elle n’attendait rien. Mais dès qu’elle entendait un moteur au loin, ou le cliquetis d’un outil sur du métal, son ventre se contractait. Elle courait voir mais il ne venait pas.
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