Le livreur - Partie II

[Attention, il s’agit d’un récit à caractère érotique et pornographique. Ce récit peut heurter le jeune public ou les personnes sensibles]

Photographe : bonjourvous

Modèle : celle.qui.aimait

*Avant de lire cette histoire, je vous invite à découvrir la Partie I : CLIQUEZ ICI

Quelques minutes

Donc je disais, l’interphone se met à résonner dans l’appartement, je décroche :

- Oui ?

- C’est le livreur.

- Je vous ouvre, deuxième étage.

Il ne sait pas qu’il vient chez moi, il ne sait pas ce qui l’attend. Il est sûrement en train de monter les escaliers et une vague de panique m’envahit.

Et s’il ne me reconnait pas et qu’il me tend juste la pizza ?

Et s’il n’aimait pas les surprises ?

Et si c’était un peu trop précipité, un peu trop osé ?

Et si j’arrêtai de faire des suppositions. Il est là maintenant, trop tard pour faire demi-tour. Je vais improviser, il va ouvrir la porte, je vais sourire et après on verra bien ce qu’il va se passer. De toute façon, dans cette situation, c’est lui qui mène la danse.

*TOC TOC TOC* *BOUM BOUM BOUM*

Ça toque à la porte et ça tape dans ma poitrine. Je pose ma main sur la poignée et je me demande si nous allons rester dans une communication visuelle lui et moi. Nous ne nous sommes encore jamais écrit, est-ce que le jeu va continuer ainsi ? Est-ce qu’aucun mot ne sera prononcé ? Les gestes pour discuter, tout comme les photos et les vidéos que nous nous sommes envoyées.

J’ouvre la porte et va s’en suivre une dizaine de secondes qui vont me paraître une éternité. Il est planté là, pizza à la main, il me regarde, ses sourcils se froncent, son air est interrogateur, dans sa tête cette phrase doit surement être en train de résonner « Est-ce que c’est bien elle ? ».

Ses yeux me parcourent de bas en haut. S’il est malin il reconnait l’ensemble de lingerie que je lui ai envoyé en photo sur l’application Pure il y a 20 min. Il ne parle pas. Je ne sais pas si je dois lui dire « C’est moi ! » ou « tu veux entrer ? ». Que faire ?

Encore une fois, tout cela ne dure que 10 secondes. C’est très court et en même temps très long. Je ne veux pas briser le silence, alors pour lui confirmer qu’il est bien en train de voir ce qu’il croit voir, j’ouvre la porte en grand et je me décale comme pour l’inviter à entrer. Il ne réfléchit plus, il fait quelques pas, il pose la pizza sur ma petite table à manger puis il s’approche de moi non sans me décrocher un interminable frisson.

Je claque la porte, il attrape mes hanches.

Je m’accroche à ses épaules robustes, il caresse ma joue.

Je me mets sur la pointe des pieds, il m’embrasse.

Il est très charismatique, très grand, très costaud, très beau. Il est très tout. Le voir en vrai ne fait que confirmer le fait qu’il me plait. Les applications sont pleines de monde, pleines de potentielles incompatibilités, mais une fois qu’on tombe sur un coup de cœur, on ne regrette pas le dur labeur des recherches.

Est-ce qu’il va finir par me parler ? Me dire « Je dois partir ! ». Je ne suis pas idiote, il est sur son temps de travail, je ne peux surement pas espérer plus que quelques minutes avec lui. Mais il peut se passer tellement de choses en quelques minutes.

Nos échanges en moins de 24h sont les plus chauds que je n’ai jamais eus, nos intentions, nos envies, notre ouverture d’esprit, tout est très clair ! D’un seul coup il m’attrape dans ses bras, comme on porterait une princesse, ou une reine. Je veux bien être sa reine. Il me pose sur le canapé, il dégrafe mon soutien-gorge et il suce mes seins. Il passe sa langue sur mes tétons qui deviennent aussi durs que mon clitoris. Je bande de tout bord. Je sais qu’on a peu de temps et je ne peux m’empêcher de penser qu’à tout moment il va me laisser là, seule sur le canapé, baignant dans mon désir.

Il enlève ma culotte il frotte le bout de ses doigts sur mon sexe tout en continuant de gouter mes seins dressés. J’ai envie de lui, je veux voir son sexe, je veux le sentir, je veux le toucher, je veux tout. Je lui montre le préservatif que, maligne comme je suis,  j’avais déposé sur la table basse avant son arrivée. Le message est passé, il sait ce que je veux. Il se lève, il ouvre sa braguette, baisse un peu son pantalon, mais il ne l’enlève pas. Puis, il en fait sortir son membre qui semble lourd. Il l’attrape fermement dans sa main et fait glisser son prépuce pour me laisser découvrir son gland rose et gorgé de désir. Il fait quelques allées et venues, il me montre son intimité, il est fier et j’aime beaucoup le regarder.

Cela doit faire 5min en tout qu’il ait sonné à la porte, il attrape la capote, il l’enfile et s’approche de moi. Je reste allongé et lui vient s’assoir entre mes jambes, il présente son sexe à l’entrée du mien. Je ferme les yeux et je me concentre sur chaque sensation, sur chaque centimètre qui me pénètre. Il pose son pouce sur mon clitoris et à chaque coup de reins il le fait tournoyer et ma tête avec.

Une minute, deux minutes, trois minutes. Le livreur accélère, le temps lui presse. Je n’aurais pas le temps de jouir, je me connais, je le sais, mais j’aurai tout le temps de le faire après. Par contre lui, j’ai envie qu’il se laisse aller, alors comme une deuxième invitation, je le regarde droit dans les yeux et j’ouvre grand la bouche. Comme s’il était médecin et qu’il devait vérifier le fond de ma gorge.

Évidement, je ne suis pas en train de lui demander si j’ai une angine.

Le livreur me regarde, de nouveau ses sourcils qui se froncent, quelques secondes de battement, je ne change pas de position pour autant. Ma bouche reste bien grande, bien accueillante. Il se lève, et se glisse tout contre ma langue, qu’est-ce que je peux aimer ça ! Je le laisse gérer le rythme et la profondeur, je caresse son aine pour lui dire que c’est ok, il peut y aller. Il sort de ma bouche et se branle juste devant, il revient dans ma bouche, et il recommence. Sa main s’active, elle va de plus en plus vite, et il finit par laisser couler son foutre salé sur ma langue et mes lèvres enchantées.

Il reprend sa respiration, je lèche son sexe rapidement pour le nettoyer. Il remonte son caleçon et son pantalon, il ferme sa braguette et il s’assoit au bord du canapé. Il me regarde longuement, langoureusement, il va y aller, je le sais. Il m’embrasse et tourne les talons.

*CLAC* * BOUM BOUM BOUM*

La porte claque, mon cœur aussi.

Le plus dingue dans cette histoire, c’est que je ne connais même pas son prénom. La prochaine fois il faudra quand même que je pense à ouvrir la bouche… pas pour l’avaler, mais pour lui demander : « Mon beau livreur, comment dois-je vous appeler ? ».

 (°)


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